Profils mécènes
14 mars 2019

Martine Turcotte

Martine Turcotte
Martine Turcotte
Bell

GARDER L'ESPRIT OUVERT ET REDONNER À LA SOCIÉTÉ

À titre de présidente, direction du Québec, Martine Turcotte a pour rôle de stimuler les initiatives d’affaires, gouvernementales et d’investissement communautaire de l’entreprise à l’échelle du Québec. Dirigeante accomplie, elle a accumulé, au fil de plus de 25 ans de carrière chez Bell, de multiples réalisations en matière stratégique, juridique et réglementaire. En 1999, Martine Turcotte a été la première femme à accéder au poste de chef principale du service juridique de Bell et la plus jeune à se joindre à l’équipe de haute direction. En partenariat avec Bell, Pointe-à-Callière a dévoilé, en février 2017, Allô, Montréal ! une exposition qui retrace l’histoire de la téléphonie à partir des collections historiques de Bell. Mme Turcotte répond ici aux questions de la revue Cité sur son engagement dans la communauté.

En quoi votre parcours professionnel vous sert-il aujourd’hui dans votre engagement philanthropique ? Mon parcours professionnel et mon engagement philanthropique agissent un peu comme des vases communicants. En effet, je m’appuie sur mon expertise et sur mon réseau d’affaires pour redonner à la collectivité tandis que mes expériences philanthropiques me permettent d’enrichir mes perspectives. La philanthropie est pour moi une excellente façon de garder l’esprit ouvert tout en redonnant à la société.

Pourquoi l’implication des gens d’affaires dans leur communauté est-elle importante ? Grâce à leurs relations et à leur pouvoir d’influence, les gens d’affaires peuvent apporter une précieuse contribution et ainsi redonner à la communauté. Je suis fière d’œuvrer au sein d’une entreprise qui valorise l’engagement, et ce, autant sur le plan humain que sur le plan financier. Chez Bell, l’implication communautaire concerne tout le monde. À preuve, au Québec, des dizaines de milliers d’heures de bénévolat sont accomplies chaque année par nos 14 000 employés et nos 13 000 retraités.

Bell soutient des initiatives communautaires et joue un rôle de leader en santé mentale. Parlez-nous de cet engagement. Et de quoi êtes-vous le plus fière ? Il est vrai que Bell est partenaire d’un grand éventail d’institutions et d’initiatives culturelles et communautaires partout au Québec. Quant à la santé mentale, je suis très fière qu’on ait choisi d’appuyer une cause qui, d’emblée, ne semblait pas populaire, mais pour laquelle il existait des besoins importants. Notre initiative Bell Cause pour la cause a véritablement permis de lancer la conversation sur la santé mentale. Depuis 2011, c’est plus de 93 millions de dollars qui ont été versés à un grand nombre d’organisations et d’organismes, dont plusieurs à Montréal, pour soutenir la recherche et l’accès aux soins. La Journée Bell Cause pour la cause reste la locomotive de notre initiative en santé mentale : en janvier dernier, elle a donné lieu à plus de 138 millions d’interactions sur les réseaux sociaux. D’une année à l’autre, je suis épatée de voir le nombre incroyable de personnes s’activer sur les réseaux sociaux pour sensibiliser la population et partager leurs histoires.

Comment vous engagez-vous personnellement auprès de votre communauté et quels bénéfices en récoltez-vous ? Je suis présentement engagée auprès de quelques organismes à but non lucratif. Je préside entre autres le conseil d’administration du théâtre Espace GO et je siège au conseil des gouverneurs de l’Université McGill. Je trouve qu’il est à la fois stimulant de fréquenter des gens de milieux différents et gratifiant de sentir que sa contribution fait une différence. Il est aussi important pour moi de trouver du temps afin de jouer un rôle de facilitatrice, notamment auprès des gestionnaires en début de carrière et des femmes en affaires.

Selon vous, comment les gestionnaires de haut calibre comme vous peuvent-ils développer la fibre philanthropique chez les plus jeunes ? Je crois que c’est en donnant l’exemple qu’on peut inspirer les jeunes leaders à s’engager dans la collectivité. J’ai commencé tôt à m’impliquer bénévolement et c’est de cette façon que j’ai développé une partie de mon réseau. J’invite les jeunes à se lancer en leur indiquant qu’il s’agit d’un investissement porteur, qui leur permettra en plus d’acquérir de l’expérience pouvant être mise à profit dans le cadre de leur travail.

Enfin, comment voyez-vous la place de Pointe-à-Callière dans le paysage culturel montréalais ? Pointe-à-Callière occupe une place particulière dans la métropole. Intimement lié à l’histoire de la ville, le Musée est situé là où Montréal est née. Les touristes qui arrivent par la voie maritime l’aperçoivent dès qu’ils débarquent chez nous. Le Musée tient aussi une place bien spéciale dans le cœur de Bell, puisque l’exposition Allô, Montréal !, présentée jusqu’au 6 janvier 2019, retraçait de façon ludique l’histoire de la téléphonie et de Bell à Montréal, au moyen d’artefacts tirés de nos archives. L’évolution des communications a une influence directe sur le développement social et économique d’une ville, et l’équipe de Pointe-à-Callière a su en témoigner admirablement. On y découvre notamment le rôle important qu’ont joué les femmes dans notre industrie. Une exposition à voir en famille !

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