Personnages historiques
Kondiaronk, artisan de la Grande Paix de Montréal
Chef huron né aux environs de 1649, Kondiaronk (Gaspard Soiaga) a été l’un des principaux artisans de la Grande Paix de Montréal, en 1701.
Les conflits entre nations amérindiennes et leurs alliés respectifs, français et anglais, persistent depuis plusieurs décennies lorsque Kondiaronk se fait remarquer par ses interventions diplomatiques et militaires pour défendre les intérêts de sa nation. Les Français surnomment ce fin stratège « le rat », en référence aux nombreuses ruses qu’il utilise pour arriver à ses fins dans ses négociations avec ses adversaires.
Une fin tragique
À compter de 1697, des négociations s’amorcent pour mettre fin à des décennies de conflits entre les Français et leurs alliés autochtones et les Iroquois. Par son ascendant sur les autres chefs amérindiens, Kondiaronk convainc ces derniers d’envoyer des délégués à Montréal, à l’été 1701, pour négocier un traité de paix.
À la réunion du 1er août 1701, Kondiaronk, affaibli par la fièvre – plusieurs autres chefs autochtones sont aussi touchés par une épidémie qui sévit à ce moment à Montréal – prononce un discours décisif. Il est ensuite transporté à l’Hôtel-Dieu de Montréal, où il meurt quelques heures plus tard.
Converti au catholicisme par les Jésuites, Kondiaronk a droit à des funérailles majestueuses organisées par Louis-Hector de Callière, le 3 août 1701, à l’église Notre-Dame.
En plus du gouverneur de Montréal et des officiers de l’état-major français, des chefs guerriers et des membres du clergé font partie du cortège funèbre.
Le corps de Kondiaronk est inhumé à l’église Notre-Dame. Le lendemain des funérailles, le traité de la Grande Paix est signé par les Français et les nations autochtones.