Petites histoires

Histoires du temps des fêtes

Pendant le temps des fêtes, à défaut de pouvoir vous accueillir en famille au Musée, Pointe-à-Callière a décidé de vous partager trois petites histoires en lien avec le temps des fêtes!

Les Gnomes

Issus des légendes scandinaves, les gnomes font partie de la famille des nains. De petite taille et vivant sous la terre, ils sont des spécialistes des divers éléments de la nature. D’ailleurs, dans plusieurs légendes, on apprend que certains rois se tournent vers eux pour leurs grandes connaissances du monde naturel. Leur nom vient du mot gnomé, ce qui veut dire « intelligence » en grec.

Ils ont aussi pour mission de surveiller des trésors cachés tels que des diamants et parfois, des épées enchantées. Ils cachent si bien leur trésor que si un humain le trouve, on dit que c’est parce que les gnomes ont déserté leur poste de gardien et que le moment était venu pour que le trésor soit découvert.

Cette créature mythique fait maintenant partie de la culture populaire de plusieurs pays, où il est coutume d’installer un gnome dans son jardin. Non seulement il décore le paysage, mais il peut aussi surveiller le territoire et étudier les plantes aux alentours.

Pourquoi ne pas installer un gnome au pied du sapin plutôt que dans le jardin? Peut-être qu’il pourra surveiller vos trésors et cadeaux pour la période des fêtes!

Le sapin et ses boules de Noël

Si vous fêtez Noël, vous avez probablement un sapin décoré à la maison. Mais vous êtes-vous déjà demandé d’où vient cette tradition? Il faut remonter au 16e siècle, en Alsace, pour voir les premiers récits ou observations d’un sapin décoré pour la fête de Noël. Et pourquoi un sapin? Selon les traditions juive et chrétienne, le sapin est un symbole reliant le ciel, la terre et le sol avec ses racines.

Au Canada, le premier sapin de Noël est installé le 25 décembre 1781 par la famille du baron Frederick-Adolphus Riedesel, près de la région de Sorel, ce qui fut tout un évènement pour les habitants de la région.

En Allemagne, la tradition du sapin décoré dans les maisons débute réellement au début du 19e siècle. C’est en 1820, dans la ville allemande de Lauscha, que l’on retrouve les premières boules de Noël faites de verre. Installées dans les fenêtres, elles ont pour fonction de faire peur aux démons, comme les capteurs de rêves. Puis, peu à peu, elles s’installeront dans le sapin et seront fabriquées à partir de matériaux plus abordables comme le papier pour devenir de plus en plus populaires.

En 1841, le Prince Albert convainc son épouse, la Reine Victoria, d’apporter un vrai sapin à l’intérieur du château de Windsor et de le décorer avec des fruits, des noix et des friandises. Par souci écologique (eh oui, déjà à l’époque), on sélectionne un petit sapin que l’on installe à l’intérieur uniquement la veille de Noël. Traditionnellement, ce sont les parents qui le décorent lorsque les enfants sont couchés pour qu’ils soient émerveillés le matin de Noël par les bougies allumées et les décorations dans le sapin.

Dans les années 1840, le marché des décorations de Noël se développe, notamment à travers des publications dans les journaux et les revues. C’est à ce moment que l’on commence à présenter des ornements dans des sapins de plus en plus grands et majestueux, dont de nombreuses magnifiques boules de Noël!

Un train pour Noël

Avant qu’il ne soit détrôné par des jeux électroniques, le train-jouet a trôné longtemps comme roi et maître sous le sapin, soit comme cadeau, et dans certains cas, comme décoration! D’abord inventé au 19e siècle en Angleterre comme un moyen de transport qui a su révolutionner le déplacement des personnes et des marchandises partout à travers le monde, le train s’est vite imposé dans le monde ludique et surtout dans l’imaginaire des petits et grands.

On produit des modèles réduits de locomotives depuis même l’invention du train ou poresque! Du simple petit train-jouet fabriqué en bois jusqu’à la réplique parfaite d’une locomotive, puis avec l’invention des réseaux électriques, les trains miniatures demeurent pendant longtemps le cadeau parfait! Les compagnies allemandes Märklin et Bing sont parmi les premières à produire de manière industrielle des trains-jouets et à les commercialiser à travers le monde. C’est ensuite par l'entremise des catalogues de ventes par correspondance que le train jouet se dévoile et entre dans les maisons.

Au Canada, à la fin du 19e siècle, 4 des 5 catalogues de vente par correspondances, proviennent de magasin montréalais : Carsley, John Murphy, Henry Morgan & Company et Scroggie. Chacun à leur façon, ils contribueront au désir des enfants de recevoir un train du père Noël pour devenir le cadeau le plus populaire sous le sapin dans les maisons québécoises.

Puis, les trains-jouets font leur apparition au début du 20e siècle dans les vitrines des grands magasins. Bientôt, la compétition devient féroce dans le catalogue Eaton avec l’arrivée des trains bon marché Bing et de la série Canadian Flyer d’Hafner dans les années 1920. Chacun veut devenir le magasin spécialisé dans la vente de train-jouet. Plusieurs stratégies sont mises en place afin d’attirer les familles; on offre même aux enfants de faire un tour dans un petit train dans le magasin! Avec le temps, les compagnies ont développé de plus en plus de variété de ce jouet, contribuant à alimenter cette passion pour le train-jouet. Et même s’il n’est plus aussi présent sous le sapin de nos jours, le train, sous toutes ses formes, continue de fasciner, les jeunes comme les moins jeunes!

Pour souligner la présentation de l’exposition Train, transporteur de rêves, Pointe-à-Callière vous propose de créer votre propre train-jouet pour Noël! Qu’il soit décoratif pendant le temps des fêtes, ou utilisé pour jouer à transporter des personnages de gare en gare, le train demeure un élément féérique du temps des fêtes!

Bibliographie
1. La fête de Noël au Québec / Sylvie Blais et Pierre Lahoud, Les Éditions de l’Homme, 2007.
2. Les divertissements en Nouvelle-France / Robert-Lionel Séguin, Musée national du Canada, 1968.
3. Cap-aux-Diamants, « La magie des Noëls d’antan », N° 47 – Automne 1996.
4. Les Quatre saisons dans la vallée du Saint-Laurent / Jean Provencher, Boréal, 1988.
5. Montreal’s First Noel/ Eric Major, The Gazette, 24 décembre 2010.
6. Démons et merveilles Fées, lutins, sorcières et autres créatures magiques/ Édouard Brasey, Ed. du Chêne, 2002.
7. L’arbre de vie/ Gérald de La Peschardière, Peuple du monde no 256, décembre 1992.