Novembre 2016
Terre d’Asie présentée en première mondiale à Pointe-à-Callière
Pour diffusion immédiate
Montréal, le 16 novembre 2016 – Présentée en première mondiale, l’exposition Terre d’Asie. La collection Sam et Myrna Myers est en vedette à Pointe-à-Callière, cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, du 17 novembre 2016 au 19 mars 2017. Quelque 450 objets d’exception révèlent, de manière inédite, des pans de la riche histoire de l’Asie de l’Est.
Ces objets sont issus d’un ensemble de quelque 5000 œuvres d’art asiatique comprenant notamment l’un des fonds les plus importants de jades archaïques détenus en mains privées. Outre cette précieuse gemme, la collection offre une sélection de pièces de l’Antiquité, des ivoires, d’impressionnantes icônes bouddhiques, de la porcelaine et des soieries.
«La collection Sam et Myrna Myers offre aux visiteurs une occasion unique d'apprivoiser l'ailleurs, explique Francine Lelièvre, directrice générale de Pointe-à-Callière. C'est un réel privilège d'avoir accès à une telle collection d'objets rares et précieux, en sol montréalais».
«Je le répète souvent : la simple vue d'une oeuvre d'art remarquable réussit à m'enchanter. C'est avec cette passion intrinsèque pour les objets que Myrna et moi avons bâti notre collection, raconte Sam Myers. Je remercie d'ailleurs madame Lelièvre et toute son équipe d'avoir choisi de la présenter en grande première à Montréal afin de donner un accès privilégié à la culture asiatique, qui est si riche et variée».
Terre d’Asie convie les visiteurs à la découverte d’un monde lointain, empreint de mystère et de beauté, une suite d’escales depuis les steppes d’Asie centrale jusqu’au rivage du Pacifique et de la mer du Japon. L’exposition invite également à un voyage à travers les siècles depuis les premiers bouddhistes des civilisations en Asie centrale au Néolithique jusqu’à l'aube des temps modernes.
À la source d’une passion
Au milieu d’une galerie de jade, l’envoûtante armure impériale chinoise nimbée de dragons d’or donne le ton et invite les visiteurs au dépaysement. C’est d’ailleurs ici que l’on fait connaissance avec les Myers, ce couple de collectionneurs américains qui, en 1966, décide de s’installer à Paris où ils vont résider plus de 50 ans. Mais c’est à Ascona, en Suisse, qu’est né le projet de collectionner des œuvres d’art, lors d’une visite d’une galerie d’antiquités où ils vont acheter quatre têtes de type Tanagra, datant du 6e ou du 5e siècle avant notre ère. Les Myers sont surpris de pouvoir acquérir des pièces authentiques. Ce sera le déclic, l’étincelle qui, bientôt, fera d’eux des collectionneurs passionnés.
Les visiteurs peuvent admirer les premières découvertes de ces collectionneurs qui, à cette époque, s’inscrivent dans le sillage de l’Antiquité classique. Progressivement, comme Sam Myers l’explique dans une courte entrevue, leur goût se forme et le couple sera irrésistiblement attiré par l’Asie orientale, ses jades, ses porcelaines et ses soieries.
Magie du jade
Matériau rare et mystérieux, le jade est considéré en Chine comme la plus précieuse des pierres. Ici, les visiteurs remontent le temps jusqu’au Néolithique. Sous leurs yeux apparaissent notamment des armes et insignes cérémoniels, et des objets symbolisant le statut social de leurs détenteurs. L’énigmatique disque bi, par exemple, aurait été utilisé comme objet funéraire pour guider l’esprit après la mort jusqu’au ciel. Quant au mystérieux cylindre cong, il symboliserait la terre et serait lié au religieux et au rituel.
D’autres pièces de jade attirent le regard, non seulement par leur esthétisme, mais aussi par les pouvoirs particuliers et les propriétés magiques que leur prêtent les Chinois. Pensons à ces ornements à motifs d’animaux, dont le dragon, créature mythique jouant le rôle d’intermédiaire entre le ciel et la terre. Les visiteurs peuvent aussi admirer des pendentifs ainsi qu’une magnifique veste funéraire composée de plaques de jade, un vêtement d’immortalité créé sous la dynastie des Han (206 avant notre ère à 220).
Mille ans de bouddhisme
Poursuivant leur périple dépaysant, les visiteurs empruntent ensuite un passage évoquant l’architecture rupestre, qui mène au millénaire bouddhique. Dans cette section de l’exposition, on remonte à l’origine du bouddhisme dans le nord de l’Inde. Puis, les visiteurs suivent le parcours de ce mouvement religieux en Chine, au Tibet, en Corée et au Japon. Chemin faisant, ils constatent que le bouddhisme et les objets bouddhiques se sont adaptés aux différentes cultures et aux croyances locales, créant un patrimoine d’une splendeur sans pareil.
Bouddhas, bodhisattvas et autres divinités témoignent ici de l’importance de ce mouvement à la fois religion, sagesse et philosophie. Parmi les objets phares de cet espace, soulignons le lion en marbre qui exprime notamment l’enseignement de bouddha, comparable à un rugissement capable de réveiller le monde.
Un océan de porcelaine
Changement de cap. Les visiteurs plongent ensuite dans l’univers de la porcelaine, un matériau lourd qui ne peut s’exporter que par bateau. On y apprend que dès le 16e siècle, des marchandises venues d’Asie, dont de la porcelaine, sont acheminées vers l’Europe. En 1530, entre 40 000 et 60 000 pièces atteignent le Portugal. Au 17e siècle, les Néerlandais prennent le relais et bâtissent un puissant empire maritime et commercial dans les Indes orientales.
Mais les traversées en mer sont périlleuses, comme en témoignent les illustrations présentées dans cette section. Des fouilles sous-marines ont mis au jour des trésors provenant d’épaves de jonques et de cargos. Remarquable témoignage d’un demi-millénaire de production porcelainière, l’ensemble présenté ici réunit des pièces parmi les plus précieuses de ces trouvailles qui, malgré un long séjour au fond des mers, n’ont rien perdu de leur éclat.
Costumes et coutumes
Enfin, les visiteurs abordent l’univers étoffé du textile. Les costumes du 16e au 19e siècle de la collection des Myers se révèlent une source inépuisable de connaissances sur les mœurs et les savoir-faire de plusieurs sociétés.
En Chine, les textiles en soie reflètent le rang social et la richesse des porteurs. À la cour par exemple, couleurs et détails du costume varient selon les dynasties. Dans cet espace soyeux et coloré, les visiteurs font connaissance avec des personnages clés, dont le lettré, présenté à travers une robe, rare exemple complet de ce type de vêtement, et des accessoires comme une pierre à encre que le spécialiste de l’écriture conserve toute sa vie. Au Japon, ils découvrent le kimono, vêtement considéré par certains comme le plus élégant au monde. Ils croisent aussi le samouraï et ses habits adaptés à son armure. Toujours en terre nippone, ils abordent le théâtre Nô, ses acteurs et leurs somptueux costumes de soie. Puis, ils imaginent les marchands et cavaliers ouzbeks, sillonnant les steppes, vêtus de vêtements aux couleurs flamboyantes qui en mettent plein la vue. Une finale haute en couleur pour ce périple en Asie de l’Est à travers les œuvres de la collection Sam et Myrna Myers.
Pointe-à-Callière tient à exprimer sa gratitude à Sam Myers pour avoir généreusement prêté près de 450 objets de sa collection, ainsi qu'à Jean-Paul Desroches, commissaire invité. Pointe-à-Callière remercie toutes les entreprises, institutions et personnes qui ont rendu possible la réalisation de cette exposition, et de façon particulière M. Richard Béliveau pour le prêt d’un ensemble d’objets, ainsi que ses commanditaires : Air Canada Cargo, l'hôtel InterContinental Montréal, Tourisme Montréal et La Presse.
À propos de Pointe-à-Callière
Pointe-à-Callière, lieu de fondation de Montréal, est le plus grand musée d’histoire de Montréal. C’est aussi le seul important musée d’archéologie au Québec et au Canada. Construit sur une concentration de sites historiques et archéologiques d’envergure nationale, le complexe muséal a pour mission de faire connaître et aimer l’histoire de la métropole du Québec et de tisser des liens avec les réseaux régionaux, nationaux et internationaux préoccupés d’archéologie, d’histoire et d’urbanité.
Le Musée est subventionné par la Ville de Montréal.
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Source : Pointe-à-Callière
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