Juin 2010

Pointe-à-Callière présente 100 ans sous terre

Pour diffusion immédiate

Montréal, le 28 juin 2010 – Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal présente, du 29 juin au 29 août 2010, 100 ans sous terre. Cette exposition vient souligner un pan important de l’histoire de l’électrification et des télécommunications de la Ville de Montréal : la création de la Commission des services électriques de Montréal (CSEM) et les 100 ans de son réseau de conduits souterrains.

Présentée dans la salle d’exposition de la Station de pompage D’Youville, première station de pompage des eaux usées de Montréal à fonctionner à l’électricité, 100 ans sous terre propose un parcours à la fois chronologique et thématique, où est mis en valeur l’apport de la CSEM. Le travail de la CSEM est invisible, mais fondamental. Par ses interventions, la Commission a métamorphosé le paysage urbain. Cette exposition vise à sensibiliser la population à l'importance du travail de cet organisme, une des rares en son genre en Amérique du Nord.

Il y a plus de 100 ans…
Au tournant du 20e siècle, l’électrification et le développement rapide des réseaux de télégraphie et de téléphonie entraînent la prolifération des poteaux et des fils dans les rues de Montréal. Ces poteaux obstruent le panorama urbain et causent de nombreux soucis aux services de pompiers qui redoutent les incendies. À la suite de l’autorisation du gouvernement du Québec qui permet à la Ville de Montréal « de construire, administrer et entretenir avec droit d’en réglementer l’usage, un système de conduits souterrains où devront être placés tous les fils », la Commission des services électriques de Montréal est créée le 27 juin 1910.

Pour l'époque, cette structure était visionnaire puisqu'elle existe toujours sous la même forme cent ans plus tard. En fait, Montréal est la seule ville au Canada qui dispose d'un organisme dédié à la construction, l'exploitation et l'entretien des infrastructures nécessaires aux réseaux câblés souterrains. Les activités de la CSEM sont entièrement financées par les usagers de ces conduits souterrains dans une perspective de partenariat. Au moment où plusieurs infrastructures de Montréal souffrent de l'usure du temps, le modèle centenaire de la CSEM a assuré un entretien continu et une bonification de ses réseaux câblés au fil des ans.

À la rencontre des hommes et des femmes qui ont bâti ce réseau
Le parcours proposé permet de mieux comprendre le travail de la CSEM au cours de ses 100 ans d’existence. Ses grandes réalisations sont aussi un reflet des bouleversements du 20e siècle à Montréal. On pense ici au développement de la Great White Way – la rue Sainte-Catherine devenue la première artère commerciale de Montréal – , du Canal Lachine, du parc Lafontaine, du boulevard Métropolitain au nord de la ville et plus récemment, de Terre des hommes et des Jeux olympiques de 1976. Une attention particulière est accordée aux artisans de la CSEM, ceux et celles qui ont bâti le réseau et développé une expertise dont peuvent bénéficier tous les citoyens et visiteurs de Montréal.

Pourquoi enfouir?
Au moment de la création de la CSEM, l’enfouissement des fils était avant tout une question de sécurité, mais il comporte aussi de nombreux avantages. L’enfouissement des fils a permis d’optimiser le développement urbain, la revitalisation des quartiers et, plus récemment, la mise en valeur du patrimoine. Les autorités municipales reconnaissent même la contribution de l’enfouissement à l’amélioration de la qualité de vie des citoyens et au développement socioéconomique de la ville. Cette technologie est de plus longue durée de vie que les réseaux aériens, en plus d'offrir une meilleure protection contre les intempéries. Globalement, il s'agit d'une alternative aux avantages indéniables, en particulier dans une perspective à long terme et en milieu fortement urbanisé.

À ne pas manquer : Flash sur les isolateurs électriques en verre
Une surprenante installation d’isolateurs de verre utilisés sur les lignes électriques de haute ou moyenne tension est intégrée à l’exposition. Devenues graduellement inutilisés en raison de l’enlèvement des poteaux et de l’enfouissement des fils, ces pièces font maintenant le bonheur des collectionneurs! Les isolateurs en verre ont des formes et des couleurs qui varient suivant l’époque et la provenance. Cette installation est présentée dans le cadre de l’événement Montréal, Ville de Verre 2010. L’histoire d’une innovation.

Pointe-à-Callière et la Commission des services électriques de Montréal
Pointe-à-Callière a pour principale mission de faire aimer et connaître le Montréal d’hier et d’aujourd’hui à travers des actions de diffusion, d’éducation, de conservation et de recherche à l’endroit du patrimoine archéologique et historique montréalais. Le travail de la CSEM au fil du dernier siècle constitue un pan important de l’histoire de Montréal, et mérite d’être souligné dans le cadre de cette exposition.

De son côté, la CSEM, par le propre de son travail, est souvent appelée à jouer un rôle important dans la préservation du patrimoine montréalais. Depuis plusieurs années, les travaux d’excavation entrepris dans le cadre du développement du réseau de conduits souterrains sont précédés de fouilles archéologiques, visant à détecter la présence d’éléments d’intérêt patrimonial. Ainsi, grâce au travail de la CSEM, l’intégrité de nombreux sites et d’artefacts, témoins de l’histoire de Montréal, a pu être préservée.

Présentée du 29 juin au 29 août 2010, l’exposition 100 ans sous terre est produite et réalisée par Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal avec la Commission des services électriques de Montréal. Le Musée remercie ses partenaires : Hydro-Québec, Lécuyer innovation béton, TCI Transelec common, AXOR Experts-Conseil, Construction NRC, Dessau, Genivar, Groupe ABS, Groupe Séguin ingénerie, MTL Entrepreneurs généraux inc, Blain et Paquin arpenteurs-géomètres inc., Consultants AGIR Inc, Environnement Routier NRJ inc., Inspec-Sol inc., Leroux, Beaudoin, Hurens et associés inc., Morneau Sobeco, MTO Telecom inc., SNC Lavalin, Unibéton, Yves Germain Construction inc.

Le Musée est subventionné par la Ville de Montréal.

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