Mai 2009
Pirates, corsaires et flibustiers - une nouvelle exposition temporaire riche en aventure
Pour diffusion immédiate
Montréal, le 19 mai 2009 – Pointe-à-Callière, musée d'archéologie et d'histoire de Montréal, présente Pirates, corsaires et flibustiers, du 20 mai 2009 au 3 janvier 2010. Une expérience à la fois divertissante et passionnante qui se déploie à travers une exposition qui explore l'histoire de ces aventuriers ayant sillonné les eaux de la côte est de l'Amérique du Nord et des Caraïbes, du 16e au 19e siècle. Une véritable aventure à la découverte du fabuleux destin de ces pirates, corsaires et flibustiers.
Montez à bord du Pointe-à-Corsaire!
Un étonnant décor attend le visiteur, convié à embarquer sur des mers mouvementées à bord du... Pointe-à-Corsaire. Le Musée a relevé un énorme défi technique, celui de construire un pont de navire dans la salle d'exposition temporaire. Le public est ainsi invité à fouler le pont et à découvrir les origines et l'histoire de la piraterie en Amérique. Les différents espaces d'un bateau sont évoqués tout au long du parcours. L'embarquement se fait sur le quai, à la table de recrutement. Puis, la cuisine est ouverte, ainsi que le coin des hommes, du chirurgien-apothicaire (frissons garantis) et de l'arsenal. Plus loin, la proue du bateau et... le gibet. Enfin, le capitaine nous invite dans sa cabine et nous montre fièrement son butin. Plus de 165 objets fascinants du 16e au 19e siècle témoignent de la vie des pirates.
« L'histoire de la piraterie en Amérique est un sujet fascinant, un pan méconnu de notre histoire. L'exposition sollicitera grandement l'imaginaire et la capacité d'émerveillement du public. Jeunes et moins jeunes iront à la rencontre de leur cœur d'enfant et se laisseront emporter par les passionnantes histoires de ces pirates, corsaires et flibustiers », déclare Francine Lelièvre, directrice générale de Pointe-à-Callière.
Petite histoire de la piraterie
La piraterie existe depuis longtemps. Dès l'Antiquité, les pirates s'activent en Méditerranée. C'est toutefois l'implantation du commerce entre l'Europe, l'Afrique et l'Amérique, ainsi que des conflits grandissants entre l'Angleterre et la France se transposant dans leurs colonies américaines respectives, qui créent un environnement propice à son développement.
Ainsi, entre le 16e et le début du 18e siècle, les eaux turquoise des Caraïbes grouillent d'aventuriers. C'est qu'il y a des fortunes à faire dans les Amériques! Au début du 16e siècle, d'énormes galions espagnols commencent à faire la navette pour rapporter l'or et l'argent des Aztèques et des Incas. Les Hollandais s'installent à leur tour, puis les Français s'enracinent dans l'ouest d'Hispaniola et sur l'île à la Tortue. C'est « l'âge d'or de la flibuste », suivi de « l'âge d'or de la piraterie atlantique » avec l'afflux de pirates d'origine anglaise qui assaillent les navires marchands à la traîne.
La vie à bord
Comment vivaient les pirates à bord d'un bateau? Une chose est certaine : ce n'était pas de tout repos! Les hommes dorment tassés comme des sardines et les hamacs de toiles sont utilisés tour à tour par les hommes : la moitié de l'équipage ronfle pendant que l'autre travaille. Les métiers de l'équipage, les activités, le code disciplinaire, l'alimentation, les composantes d'un bateau... le visiteur découvre tous ces aspects le long du parcours et en apprend davantage sur la navigation (compas, sextants, boussoles, télescopes, cartes et globes).
Des pirates tristement célèbres
Les pirates, les corsaires et les flibustiers étaient des hors-la-loi et de rudes aventuriers, mais aussi parfois, des gens du côté de la loi, c'est-à-dire des membres de la Marine détenant une lettre de marque qui, en temps de guerre, leur permettait, au nom du Roi ou du gouverneur, d'attaquer les ennemis de leur nation. Certaines destinées d'hommes et de femmes pirates sont d'ailleurs mythiques: Barbe Noire, John Rackam, Sir Henry Morgan, Bartholomew Roberts, le capitaine William Kidd, sans oublier Anne Bonny, Mary Read et Fanny Campbell.
Des pirates au Canada?
Étonnant, mais le Canada a bel et bien vu défiler des pirates et des corsaires. L'exposition présente plusieurs cas dont le plus célèbre, la mutinerie du Saladin, qui a donné lieu au dernier procès pour piraterie au pays. En 1844, le trois-mâts barque qui se dirigerait vers Terre-Neuve en direction de l'Angleterre est pris en otage par son équipage. Le passager George Fielding et son fils incitent les hommes à se mutiner, mais se méfiant des réelles intentions des Fielding, ils les jettent par-dessus bord... À la suite de leurs procès, quatre des six accusés sont pendus à Halifax.
Impossible de passer sous silence le destin d'un singulier corsaire, Pierre Le Moyne d'Iberville. Né à Montréal en 1661, il plonge à 12 ans dans la vie mouvementée de mousse. À 27 ans, il se fait remarquer dans une expédition visant à chasser les Anglais de la baie James - leurs comptoirs nuisent à la traite des fourrures françaises. Et en 1695, on songe à lui pour sortir les Anglais du Labrador et de Terre-Neuve. En seulement quatre mois, il détruit 36 établissements anglais!
Et une île au trésor ?
En 1795, sur la petite île d'Oak Island, près de la Nouvelle-Écosse, trois garçons découvrent une poulie fixée à la branche d'un vieux chêne avec, en dessous, les traces d'un puits comblé. En creusant, ils trouvent une couche de pierres, puis une plate-forme de billots de bois et de fibres de cocotier : trésor caché? Des entrepreneurs s'installent et en 1804, par 27 mètres de profondeur, trouvent une pierre portant d'étranges inscriptions. Devenues trop dangereuses, les recherches cessent. Elles reprendront dans les années 1990 : près de 10 millions de dollars engloutis, mais peu de résultats. Depuis, le puits attend de nouveaux investisseurs.
Cette exposition intéressera autant les adultes friands d'histoire et d'aventures que les jeunes et les familles à la recherche d'une expérience enrichissante.
Présentée du 20 mai 2009 au 3 janvier 2010, l'exposition Pirates, corsaires et flibustiers est produite et réalisée par Pointe-à-Callière, musée d'archéologie et d'histoire de Montréal. Le Musée remercie la Financière Sun Life à titre de partenaire principal de l'événement, ainsi que Tourisme Montréal, Air Canada, le Consulat général de France, InterContinentaMontréal, Historia, Archambault et ses partenaires médias, La Société Radio-Canada, La Presse et The Gazette.
Lever les amarres et tous à l'abordage sur le Pointe-à-Corsaire du 20 mai 2009 au 3 janvier 2010!
Pirates, corsaires et flibustiers : un lieu où le divertissement et l'histoire se rencontrent dans un monde fantastique et captivant.
Le Musée est subventionné par la Ville de Montréal.
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