Juin 2012

Les Étrusques – Civilisation de l’Italie ancienne

Pour diffusion immédiate

En exclusivité mondiale
Une rencontre inoubliable avec l’un des plus grands peuples de l’Antiquité – Du 20 juin au 25 novembre 2012

Montréal, le 26 juin 2012 – Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, présente, en exclusivité mondiale, Les Étrusques – Civilisation de l’Italie ancienne, une exposition qui permet de découvrir et d’apprécier un peuple qui occupe une place importante dans l’évolution de l’humanité et des cultures méditerranéennes et qui, encore aujourd’hui, demeure l’un des plus fascinants de son époque. Présentée dans les toutes nouvelles salles d’expositions de la Maison-des-Marins, l’exposition s’inscrit dans les 20 grands rendez-vous proposés par Pointe-à-Callière en 2012 pour souligner son 20e anniversaire.

Les Étrusques se sont développés en Italie du 9e au 1er siècle avant notre ère. Leur territoire, l’Étrurie, dont le cœur était situé approximativement sur la Toscane, possédait un sol extrêmement fertile et un sous-sol regorgeant de nombreux minerais. Cette richesse minérale, fort habilement exploitée par les Étrusques, a grandement favorisé l’essor et la prospérité de ce peuple en plus d’assurer leur domination sur une large partie de l’Italie pendant plusieurs siècles. Fondateurs de nombreuses cités riches et puissantes, navigateurs émérites, talentueux artisans, les Étrusques ont été au cœur des échanges commerciaux en Méditerranée et ont côtoyé plusieurs grands peuples dont les Grecs et les Égyptiens. Ils seront finalement conquis par les Romains, mais influenceront profondément la religion, l’architecture et les institutions romaines. Reconnus pour l’extraordinaire vivacité de leurs fresques funéraires et la joie qui se dégage de leurs peintures, les Étrusques ont légué un art qui célèbre la nature, l’amour et la vie.

Les Étrusques à Montréal : un privilège exceptionnel
Plus de 200 objets appartenant au patrimoine mondial de l’humanité font leur entrée à Pointe-à-Callière pour raconter l’histoire de cette civilisation fascinante qui, pendant mille ans, a démontré une éblouissante créativité. Bronzes anciens finement fabriqués, urnes funéraires, ornements architecturaux en terre cuite polychrome, objets votifs, grandes fresques murales colorées, coupes à boire – y compris en bucchero, cette admirable céramique noire et lustrée propre aux Étrusques –, émouvants visages ayant survécu aux guerres et aux ravages du temps… les objets présentés dans l’exposition révèlent autant la singularité, l’ingéniosité que la sublime beauté des Étrusques. Des pièces rares et précieuses, parfois signées, qui illustrent la réalité des Étrusques, racontent leurs exploits, évoquent des noms, des personnages, et offrent un panorama détaillé de ce grand peuple.

Cinq années de travail ont été nécessaires pour orchestrer cette importante présence étrusque à Montréal, une première au Canada. L’exposition a été réalisée avec la participation de 23 musées, dont les détenteurs des plus belles collections étrusques au monde. L’Italie, y compris la Cité du Vatican, est le pays le plus représenté : 18 musées préservant la mémoire étrusque en Toscane, dans le Latium et en Émilie-Romagne figurent parmi les prêteurs – dont le Musée archéologique national de Florence et le Musée national étrusque de Villa Giulia, qui ont consenti des prêts d’une très généreuse ampleur. Le Louvre, le British Museum et trois musées canadiens complètent cette liste prestigieuse. La réalisation de cette exposition n’aurait pu voir le jour sans l’étroite collaboration de l’étruscologue et commissaire invité, Filippo Delpino, directeur de recherche honoraire à l’Istituto di Studi sulle Civiltà Italiche e del Mediterraneo Antico (ISCIMA), à Rome.

Faire connaissance avec les Étrusques
L’exposition invite à une rencontre progressive avec les Étrusques : chaque pas effectué rapprochera graduellement le visiteur de ces hommes et de ces femmes d’une autre époque. Ainsi, après avoir parcouru les terres et les mers de l’Étrurie, le visiteur sera invité à entrer dans les glorieuses cités-États étrusques. Par la suite, il mettra les pieds dans une maisonnée aristocratique en plein banquet où il pourra même découvrir les espaces privés de la maîtresse de maison, et, après un rappel de la montée du pouvoir de Rome et du déclin des cités étrusques, le visiteur plongera au cœur d’un art de la divination qui faisait l’envie des Romains.

Un peuple entouré de beauté
Les objets présentés dans l’exposition ne manqueront pas de faire valoir que les riches familles étrusques affichaient dans leurs maisons des fresques joyeuses et colorées et possédaient de nombreux objets de luxe fabriqué par les meilleurs artisans. Le fait de se rassembler pour boire et manger était indissociable de la vie comme de la mort pour les Étrusques. Lors de funérailles, vin et nourriture étaient offerts à la foule assemblée près de la tombe. La vaisselle du banquet était alors laissée avec le disparu pour qu’il puisse continuer de festoyer dans l’autre monde. Parmi les tombes recréant, grâce à des fresques spectaculaires, des scènes de la vie des Étrusques, il en est une particulièrement éblouissante : la tombe dite du Triclinium. Découverte en 1830, cette tombe constitue un important témoignage de la vie sociale, des coutumes et des croyances étrusques. En 1831 et 1832, Carlo Ruspi, dessinateur et restaurateur, a immortalisé par des dessins et des calques de taille réelle ces fresques d’une extraordinaire beauté. Il sera possible d’admirer ses œuvres puisque d’authentiques relevés effectués par Ruspi seront présentés à Pointe-à-Callière.

Le déclin et la romanisation
Du 4e au 2e siècle avant notre ère, les Étrusques ont vécu un lent déclin et une section de l’exposition aborde cette question. Les peuples italiques, les Gaulois et Rome ont successivement envahi les cités étrusques et provoqué leur chute. Il faudra cependant plusieurs siècles pour que la culture étrusque achève de se fondre dans le grand tout romain. Fort heureusement, Rome a su préserver les savoirs étrusques et intégrer les familles nobles dans les structures des cités romaines. L’art étrusque de la divination, que les Romains enviaient, a pu ainsi se perpétuer au sein de l’Empire romain. Même Jules César avait son propre haruspice – fabuleux devin étrusque.

Une mémoire éternelle
En finale de l’exposition, c’est une rencontre touchante avec de beaux visages étrusques qui est proposée. Un objet rare, majestueux et emblématique est aussi présenté dans cette section : le sarcophage des Époux. Acquis par le British Museum au 19e siècle de l’orfèvre et antiquaire de grande réputation Alessandro Castellani, cet objet évoque de belle façon toute la folie ayant entouré la redécouverte des Étrusques, qualifiée « d’étruscomanie », qui a eu cours en Europe du 15e au 19e siècle. De plus, cette représentation d’une scène de couple au banquet laisse transparaître, plutôt que la domination masculine, un rapport aux femmes plus égalitaire chez les Étrusques que chez les autres sociétés antiques – une autre particularité sociale à découvrir dans l’exposition. Un objet éloquent et d’une grande beauté.

Une publication à la fine pointe des connaissances
Une publication à la fine pointe de la connaissance internationale, conçue et réalisée par le Musée, fera honneur au talent étrusque. Les visiteurs auront ainsi la possibilité de ramener un peu de la beauté étrusque avec eux. Comptant quelque 160 pages, la publication présente les principales pièces de l’exposition et l’histoire de ce grand peuple. Ponctuée d’articles scientifiques rédigés par des étruscologues chevronnés, la publication de Pointe-à-Callière sera un outil indispensable pour qui s’intéresse à cette civilisation exceptionnelle.

À propos de Pointe-à-Callière
Seul grand musée d’archéologie au Québec et au Canada, Pointe-à-Callière est un complexe muséal érigé sur une concentration de sites historiques et archéologiques d’envergure nationale qui permettent de retracer de grands pans de l’histoire de Montréal, du Québec et du Canada. Inauguré en 1992 à l’occasion du 350e anniversaire de la fondation de Montréal, Pointe-à-Callière a pour mission de faire connaître et aimer l’histoire de la métropole du Québec et de tisser des liens avec les réseaux régionaux, nationaux et internationaux préoccupés d’archéologie, d’histoire et d’urbanité.

L’exposition Les Étrusques – Civilisation de l’Italie ancienne est réalisée par Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal, dans le cadre du 20e anniversaire de la Sous-commission mixte Québec-Italie. L’exposition est présentée dans la Maison-des-Marins de Pointe-à-Callière. Le Musée remercie ses commanditaires et partenaires : Astral; Air Canada Cargo; le ministère de la Culture, des Communications et de la Condition féminine; le ministère des Relations internationales; l’Institut Culturel italien de Montréal; Tourisme Montréal; l’Hôtel InterContinental; La Presse et The Gazette.

Le Musée est subventionné par la Ville de Montréal.

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