Décembre 2010
La rue Sainte-Catherine fait la une!
Pour diffusion immédiate
L’histoire de Montréal à travers sa principale artère commerciale
Du 7 décembre 2010 au 24 avril 2011
Montréal, le 6 décembre 2010 – Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal présente La rue Sainte-Catherine fait la une!, une exposition incontournable pour qui s’intéresse à cette artère emblématique du centre-ville, au cœur même des événements qui ont façonné l’histoire de la ville. Cette exposition fait découvrir, par le biais d’articles de journaux, d’objets souvenirs, de photographies et de films, les différentes vocations de la rue Sainte-Catherine et les éléments qui ont contribué à son essor.
Construite autour d’événements marquants, l’exposition propose un parcours de six zones thématiques. Plus de 250 objets provenant de collections privées et publiques sont présentés, certains aussi surprenants que les costumes créés par Alfred Pellan pour La Nuit des rois en 1968 à la Place des Arts, un masque du gardien de buts des Canadiens de Montréal, Jacques Plante, datant de 1963, ou encore une superbe robe de chez Morgan de 1900.
« Rue incontournable et témoin privilégié de la vie montréalaise, la rue Sainte-Catherine est l’un des reflets les plus fidèles de Montréal. Quelle merveilleuse occasion de souligner les 250 ans d’existence de cette artère emblématique en présentant une première exposition basée sur une recherche inédite. C’est un véritable cadeau pour les Montréalais qui ont connu la rue Sainte-Catherine d’hier et qui la fréquentent encore aujourd’hui, mais aussi pour les visiteurs et les touristes qui découvrent le dynamisme de cette rue », souligne Francine Lelièvre, la directrice générale du Musée.
Un parcours de plus de 250 ans
Le parcours est souligné par divers moments forts tels que relatés par les journaux de l’époque : le terrible incendie qui décime la ville en juillet 1852, l’ouverture du magasin Morgan en 1891, la réouverture du Ouimetoscope en 1907, la présence controversée de Lili St. Cyr au Gayety en 1944, et plus récemment, la construction du Complexe Desjardins en 1976 ainsi que l’ovation monstre offerte à Maurice Richard en 1996, l’année de la fermeture du Forum. Ces événements, objets, films et images d’archives nous rappellent que Sainte-Catherine a bien évolué au fil des années.
Les nombreuses vocations de la rue Sainte-Catherine
À sa naissance, en 1760, la rue Sainte-Catherine n’est que champs, vergers et maisons sur un chemin de terre. La rue se développe rapidement de part et d’autre de la rue Saint-Laurent au gré de l’augmentation de la population et de l’essor de la ville. Au fil des années et de ses 11 kilomètres, ses vocations sont nombreuses, et à l’image de l’évolution de la société québécoise. Avant tout une rue résidentielle, Sainte-Catherine devient commerciale vers 1890 avec l’arrivée des grands magasins. Rapidement, elle devient le théâtre d’une offre culturelle et sportive diversifiée, un centre des affaires majeur, et le cœur névralgique du transport et de l’espace citoyen. C’est au travers de ces vocations que le visiteur découvre le passé de la « Sainte-Cat ».
De Morgan au Quartier des spectacles, d’Alys Robi à Kurt Cobain
Un condensé de l’histoire de Montréal s’offre ainsi aux visiteurs. L’arrivée du magasin Morgan a changé le visage de la rue Sainte-Catherine. Apparaissent ensuite les magasins Dupuis et Frères, Ogilvy, Eaton et Simpson... L’exposition fait aussi revivre les belles années des salles de cinéma : la première salle du Ouimetoscope en 1896, le Princess et son célèbre Candy Bar et la présentation du premier festival du cinéma de Montréal au Loews, en 1960.
On y trouve de nombreux théâtres et salles de spectacles : Alys Robi est au Casa Loma dans les années 50 et Kurt Cobain se produit aux Foufounes électriques en 1991... Sainte-Catherine demeure une rue très animée la nuit : le Red Light se développe entre les rues De Bleury et Saint-Denis.
La rue Sainte-Catherine est aussi le temple du hockey et des sports. Montréal se passionne pour la lutte, mais aussi pour Maurice « The Rocket » Richard. Des bureaux et des tours se développent autour d’infrastructures urbaines modernes. On n’a qu’à penser au métro, dont l’ouverture en 1966 permet au réseau souterrain de se développer, et au Complexe Desjardins, centre francophone des affaires, inauguré en 1976. Dire que la naissance de la rue a commencé avec un simple tramway tiré par des chevaux...
Aujourd’hui, les Montréalais se sont appropriés la rue Sainte-Catherine et en ont fait un espace citoyen incontournable. On les a vus descendre dans la rue pour souligner la fin de la Deuxième Guerre mondiale en 1945, participer au Festival international de jazz de Montréal depuis le milieu des années 80, et exprimer leur ferveur lorsque « leurs » Canadiens gagnent la coupe Stanley en 1993.
Sainte-Catherine n’a pas fini de nous surprendre. Quartier des spectacles, développement d’alternatives en transport en commun, projet de revitalisation... La rue demeure le reflet de l’évolution de la société montréalaise.
La rue Sainte-Catherine – Au cœur de la vie montréalaise, de Paul-André Linteau
Pour souligner la tenue de cette exposition, Pointe-à-Callière a mandaté Paul-André Linteau, historien spécialiste de l’histoire de Montréal, pour combiner les recherches effectuées pour La rue Sainte-Catherine fait la une! ainsi que des visuels et objets présentés et d’en réaliser un livre qui enrichit et complète l’expérience du visiteur. Ainsi est né l’ouvrage La rue Sainte-Catherine – Au cœur de la vie montréalaise. Publié en partenariat avec les Éditions de l’Homme, le livre de 256 pages, appuyé par de nombreuses illustrations en couleurs et des photographies d’archives, nous montre l’impact de cette grande artère sur le développement économique, social et urbain de Montréal. Le livre est disponible en versions française et anglaise à la boutique du Musée, ou en ligne sur pacmusee.qc.ca.
Présentée du 7 décembre 2010 au 24 avril 2011, l’exposition La rue Sainte-Catherine fait la une! est produite et réalisée par Pointe-à-Callière, musée d’archéologie et d’histoire de Montréal. Le Musée remercie ses partenaires : La Financière Sun Life, Ivanhoé Cambridge, Centre Eaton de Montréal, Complexe Les Ailes, Place Montréal Trust, BUSAC Immobilier, Archambault, La Presse et The Gazette.
Le Musée est subventionné par la Ville de Montréal.
-30-