Mai 2017

Ici a été fondée Montréal

Pour diffusion immédiate

Pointe-à-Callière dévoile un espace de commémoration inédit, le lieu fondation de Montréal et legs patrimonialpour le 375e anniversaire de la ville.

Montréal, 17 mai 2017 – La Ville de Montréal et Pointe-à-Callière, cité d'archéologie et d'histoire de Montréal, sont heureux d’inviter les Montréalais à marcher sur les traces des pionniers qui ont fondé leur ville et à se recueillir dans un espace de commémoration inédit : le lieu de fondation de Montréal.

Plus important legs patrimonial de la Ville de Montréal pour le 375e anniversaire, le nouveau pavillon qu’inaugure Pointe-à-Callière est érigé au-dessus des vestiges et sur la terre qu’ont foulée Paul de Chomedey de Maisonneuve, Jeanne Mance ainsi qu’une quarantaine d’autres pionniers venus de France pour fonder Montréal en 1642. Avec la mise en valeur du fort de Ville-Marie, premier établissement ayant abrité les « Montréalistes », le public est invité à pénétrer un lieu précieux pour y vivre d’émouvantes rencontres avec une poignée d’hommes et de femmes dont le courage et la détermination inspirent, encore aujourd’hui, les Montréalais.

« La Ville de Montréal est heureuse d’offrir ce legs patrimonial aux Montréalais, un lieu de mémoire dont la symbolique est indéniable et où les traces de nos origines mettent en valeur notre histoire. Je suis touché d’y retrouver les efforts de paix initiés avec les premiers occupants du territoire qui résonnent encore aujourd’hui à Montréal, une ville qui a fait du vivre ensemble une de ses priorités. Pour notre 375e anniversaire, il était important d’avoir enfin un lieu de commémoration dédié à la mémoire de nos fondateurs animés par l’espoir d’un monde meilleur. Ne sommes-nous pas tous, encore aujourd’hui, portés par les mêmes valeurs ? Pour cette raison, je vois un lien fort entre le Montréal d’hier et celui d’aujourd’hui », affirme le maire de Montréal, Denis Coderre.

Une découverte exceptionnelle
Le Musée était à la recherche des traces du fort de Ville-Marie après avoir découvert, en 1989, les vestiges du premier cimetière catholique de Montréal (1643). Mais ce n’est qu’en 1998 qu’une importante étape se réalise : la Fondation Pointe-à-Callière acquiert l’entrepôt Townsend, au 214 place D’Youville, en raison de son fort potentiel archéologique. En 2002, le Musée, en partenariat avec l’Université de Montréal, met sur pied la première école de fouilles archéologiques en milieu urbain à Montréal, à la recherche des vestiges du fort. Après 15 années de fouilles archéologiques ainsi que d’importantes recherches et analyses sur ce site majeur du Vieux-Montréal, les archéologues et les historiens ont constitué une collection de plus de 300 000 artefacts et écofacts mais surtout, ils ont pu réaliser une découverte exceptionnelle : retrouver des traces du fort de Ville-Marie en plus d’en dévoiler la reconstitution sur cette pointe de terre à proximité du fleuve. C’est ce qui a rendu possible le projet de mise en valeur et l’érection du nouveau pavillon à l’endroit précis où a été fondée Montréal en mai 1642.

« Je remercie sincèrement la Ville de Montréal qui nous a permis d’offrir aux Montréalais le plus important legs patrimonial et rappeler à tout jamais le 375e anniversaire de Montréal ! La fébrilité qui animait les premiers Montréalistes est palpable dans ce lieu de mémoire qui nous transporte aux origines de la ville. Cet espace de commémoration suscitera assurément un sentiment d’appartenance et de fierté chez tous les Montréalais et fera encore plus de Pointe-à-Callière, leur musée », ajoute le président du conseil d’administration du Musée, Andrew Molson.

Un lieu unique en hommage aux fondateurs
Dans une architecture intégrée au quartier historique signée par le consortium Dan Hanganu + Provencher Roy Associés Architectes, le nouveau pavillon présente l’exposition Ici a été fondée Montréal, un hommage éloquent aux fondateurs. Dès l’entrée en salle, la muséographie signée par la studio Daily tous les jours, plonge le visiteur dans un espace qui rappelle le caractère sacré de la fondation, au cœur d’une scène forte : la cérémonie de la première messe de fondation de Montréal évoquée par la présence des figurines représentant les 49 pionniers, témoins privilégiés des premiers instants de la colonie. Une projection anime aussi cet espace qui baigne dans une atmosphère feutrée et mystérieuse : un moment marquant de l’histoire de Montréal, la montée soudaine et dramatique des eaux autour du fort le 24 décembre 1642, rappelle que Maisonneuve promet de planter une croix sur le mont Royal si les eaux se retirent. Promesse tenue, la croix est érigée le 6 janvier 1643... et sa représentation symbolique se trouve encore aujourd’hui sur la montagne.

Un privilège de « marcher » sur les vestiges
Puis le visiteur poursuit la visite, tel un pèlerinage, en « marchant » littéralement au-dessus des vestiges du lieu de fondation de Montréal grâce au plancher de verre les surplombant. Ce plancher protège le site et révèle son caractère précieux, en un écrin qui enveloppe les traces laissées par les occupants des premiers jours de Montréal. Grâce à la reconstitution virtuelle du fort, l’organisation de l’espace dans le premier établissement montréalais se révèle. Dans une alcôve, un jeu lumineux et sonore rend hommage aux 49 pionniers fondateurs, ces hommes et ces femmes sans qui le projet de Montréal n’aurait pas vu le jour. Près de là, une vitrine-palissade présente des artefacts de l’époque, qui permettent d’imaginer les activités quotidiennes, de découvrir les échanges avec les Autochtones, et de percevoir les stratégies de survie des pionniers. L’espace du fort est animé par une grande projection audio-visuelle qui nous transporte littéralement au-delà de la palissade, dans le milieu naturel de cette époque, où la forêt et la faune avaient préséance sur le monde habité. En fin de parcours, un saut dans le temps amène le visiteur à revisiter la portée symbolique de la signature du traité de la Grande Paix de Montréal conclue en ces lieux en 1701, entre le gouverneur Louis-Hector de Callière et les représentants de 39 nations autochtones.

« Fouler le lieu de fondation de Montréal sera dorénavant une expérience empreinte d’émotion et d’admiration quand on réalise les défis surmontés par ces braves venus fonder une ville dans un territoire inconnu. Nous mettons en lumière une aventure humaine faite de résilience et de courage. Et surtout, nous sommes heureux de redonner aux Montréalais le lieu de fondation de leur ville et de faire de Pointe-à-Callière un attrait touristique encore plus ancré dans sa mission de faire aimer le Montréal d’hier et d’aujourd’hui », ajoute la directrice générale de Pointe-à-Callière, Francine Lelièvre.

Des témoins du passé et du présent
Une majestueuse cloche de bronze pesant 630 kg réalisée en France est installée au sommet du pavillon d’où elle résonnera pour rappeler le quotidien des premiers Montréalais comme aux débuts de la colonie. De fait, une cloche ornait le fort, à l’époque, pour marquer les heures, saluer les naissances et les décès, et rassembler les citoyens. Souhaitant poursuivre une autre tradition, le Musée laisse également une empreinte du temps présent dans le « nouveau » fort de Ville-Marie avec la réalisation d’une « capsule de temps » visible dans une vitrine. Ces textes, qui rendent hommage aux fondateurs ou à leurs ancêtres, sont signés par des descendants des premiers Montréalais, des Peuples autochtones, des communautés religieuses, par le maire de Montréal et par la direction du Musée.

Un collecteur de la mémoire montréalaise
Pour se rendre du pavillon principal au Fort de Ville-Marie – Pavillon Québecor, et pour la première fois à Montréal, les visiteurs circuleront dans un monumental égout collecteur. La Petite rivière, autrefois située en bordure du fort de Ville-Marie, a été canalisée en égout collecteur voûté en 1832, une œuvre d’ingénierie magistrale pour l’époque, qui a été complètement réaménagé. Le public y découvre, en même temps que le monument, une installation lumineuse signée Moment Factory : le Collecteur de mémoires reflète des images d’archives de Montréalais qui se décomposent en particules lumineuses pour être ensuite projetées sur les parois en pierre de l’égout collecteur, dans un environnement sonore spécialement conçu par la firme montréalaise.

À l’extrémité est du collecteur, les visiteurs ont aussi accès à une reconstitution du premier pont en pierre de Montréal, le pont Franchère érigé en 1809 qui enjambait la Petite rivière, et dont les vestiges ont été retrouvés pendant les fouilles archéologiques en 2015. Réalisée par l’Office national du film (ONF), Un jour sur le pont Franchère donne vie, en accéléré, grâce à une projection vidéo holographique, à 24 heures d’activités sur le pont, comme à l’époque.

Un aménagement complexe et des enjeux de conservation incontournables
La mise en valeur de ces lieux de mémoire uniques a nécessité des solutions novatrices de la part de solides équipes multidisciplinaires compte tenu des enjeux liés à la complexité des interventions : défis de conservation d’un site archéologique fragile datant du 17e siècle, aménagement d’un égout collecteur du 19e siècle et d’une crypte en souterrain, construction d’un pavillon entre des bâtiments existants, le tout dans l’arrondissement historique. Les équipes ont dû miser sur la recherche et le développement pour concevoir, réaliser, fabriquer, et installer un plancher de verre ainsi qu’un système de ventilation conçus spécifiquement pour maintenir les conditions environnementales et hygrométriques stables tout en permettant à un nombre élevé de visiteurs de « marcher sur les vestiges ». Les sites historiques ont aussi dû être consolidés et protégés des menaces d’assèchement, d’effritement, d’accumulation de moisissures ou des impacts de la nappe phréatique, dont l’action varie au fil des saisons.

Des partenaires de choix
Pointe-à-Callière remercie la Ville de Montréal, subventionnaire du projet, la Direction de la Culture et du Patrimoine ainsi que l’arrondissement de Ville-Marie avec qui le Musée a réalisé les travaux d’aménagement. Le Musée souhaite également souligner l’apport exceptionnel de son personnel ainsi que des nombreuses équipes de professionnels qui ont contribué à l’ensemble du projet. Des remerciements particuliers s’adressent à l’Agence Parcs Canada qui a offert une contribution pour la conservation des vestiges du lieu de fondation, à l’ONF pour une collaboration à la réalisation de l’installation évoquant le pont Franchère, et à IBM. Le Musée remercie enfin les donateurs qui ont contribué à la campagne majeure de la Fondation Pointe-à-Callière dont Québecor qui voit son nom associé au pavillon.

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