Profils mécènes
2 août 2018

Robert Dumas, président de la Fondation

Robert Dumas, président de la Fondation

ENTREVUE AVEC LE PRÉSIDENT DE LA FONDATION POINTE-À-CALLIÈRE

Robert Dumas occupe le poste de président et chef de la direction de la Financière Sun Life pour le Québec. À ce titre, il a pour mission de préserver les acquis de l’entreprise au Québec et d’y poursuivre le développement de ses activités. En plus de ces responsabilités, M. Dumas chapeaute l’implication de la Financière Sun Life dans la communauté. Il siège aux conseils de Dans la rue, un organisme qui vient en aide aux jeunes dans le besoin et de Centraide. Il est président du conseil d’administration de la Fondation Pointe-à-Callière depuis 2015.

Qu’est-ce qui vous a mené à choisir la Fondation Pointe-à-Callière ? Je m’intéresse depuis longtemps à l’histoire du Canada et du Québec, où ma famille s’est établie au 17e siècle. Quand j’étais jeune, j’adorais lire sur l’histoire du Québec, des premiers colons, des Amérindiens et des coureurs des bois. D’Iberville était d’ailleurs mon héros ! Dans un certain sens, je crois que le fait d’en apprendre plus sur notre histoire me permettait de « revivre » la vie de mes ancêtres. Je suis très fier de m’impliquer auprès de Pointe-à-Callière, une institution importante à Montréal. Depuis son ouverture en 1992, le Musée a attiré quelque 10 millions de visiteurs ce qui en fait le plus important et le plus grand musée d’histoire à Montréal, le Musée des Montréalais. J’ai aussi une grande admiration pour Francine Lelièvre, une leader dédiée qui a « mis au monde » le Musée et qui accomplit un travail exceptionnel.

La Fondation Pointe-à-Callière souligne ses 25 ans tout au long de l’année 2018. Comment voyez-vous le développement de cet organisme pour les années à venir? Je souhaite que nous continuions à attirer une multitude d’ambassadeurs, à l’image de la diversité de Montréal. Il ne s’agit pas seulement de continuer à diversifier nos expositions pour, par exemple, intéresser les jeunes d’aujourd’hui. Nos activités doivent à la fois interpeller les cultures qui ont bâti Montréal et refléter celles des nouveaux Montréalais, pour qui le Musée est aussi une manière de s’intégrer à la communauté. Je nous souhaite de continuer à être toujours plus pertinents dans la vie des Québécois d’aujourd’hui et de demain ! Il y a 25 ans, la Fondation avait très peu d’actifs. Aujourd’hui, on frôle les 15 millions $. On espère fortement que l’augmentation de notre visibilité, notamment grâce aux célébrations du 375e anniversaire de Montréal, nous permette d’accroître le nombre d’ambassadeurs.

Comment percevez-vous le rôle des Membres dans la vie de la Fondation et du Musée ? Je vois la Fondation comme le poumon du Musée, dont le travail permet d’élargir le champ d’action du l’organisme. On pourrait même dire que les Membres du Musée en constituent l’oxygène ! Leur contribution est essentielle et leur participation n’est pas seulement nancière. Certains donnent de leur temps et d’autres sont des visiteurs assidus, mais tous sont nos ambassadeurs. Ils font rayonner le Musée auprès de leurs familles et de leurs amis, et leur rôle est essentiel pour la croissance de la Fondation.

D’où provient votre motivation à vous engager auprès la communauté ? Ce désir de m’impliquer dans la communauté est ancré en moi depuis mon plus jeune âge. Je viens d’un milieu modeste qui privilégiait beaucoup l’importance de redonner à la collectivité et j’en suis très er. Selon moi, une communauté, c’est plus qu’un groupe de personnes qui cohabitent ; c’est un groupe qui devient fort, car les gens se connaissent et s’entraident. Voilà pourquoi je participe à plusieurs activités philanthropiques, notamment auprès de la Fondation. S’engager dans la communauté fait partie de nos responsabilités en tant que citoyen. Les entreprises sont des acteurs importants dans la communauté. En tant que dirigeants, nous sommes non seulement redevables envers l’entreprise qui nous emploie mais aussi envers la communauté. De nombreux dirigeants s’impliquent activement à titre de philanthropes, donnant ainsi l’exemple. Leur visibilité crée souvent un effet d’entraînement positif, tant dans leur entreprise que dans la communauté.

Vous chapeautez l’implication de la Financière Sun Life dans la communauté québécoise. Parlez-nous de ce que cela signifie et de quoi êtes-vous le plus fier ? La Financière Sun Life est très engagée dans le développement durable; cela fait partie de notre ADN. Bien sûr, nos produits et services aident à bâtir des collectivités saines et solides. Mais c’est surtout l’engagement de nos gens qui fait la différence. Nous avons plusieurs piliers importants. Ainsi, nous nous sommes engagés à ralentir la progression du diabète et de ses complications. Lors de nos activités de dépistage, je suis toujours impressionné de constater qu’au moins 10 % des participants découvrent qu’ils sont à risque de développer le diabète ou l’ont déjà sans le savoir. Cette prise de conscience est le point de départ d’une meilleure santé. Un autre de nos piliers est de faciliter l’accès à la culture pour tous. Récemment, j’étais à Pointe-à-Callière quand j’ai vu arriver des autobus d’écoliers d’environ 7 ans. L’atmosphère était à la fête ! Voir la diversité au sein de ce groupe m’a le plus enchanté. Pour certains, leurs parents ne faisaient probablement pas partie des peuples fondateurs de Montréal. Mais pour tous ces jeunes, qu’importe leur origine, cette visite était une occasion de s’imprégner de la culture québécoise. C’était beau à voir !

  • Un article tiré du Magazine Cité - Printemps 2018

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